L'ALENA, 20 ans après

L'ALENA a 20 ans. Il fut le premier traité commercial international visant à faciliter les échanges commerciaux entre des pays riches, développés.

Ces 20 ans permettent de tirer un bilan économique doublé d'un retour d'expériences.

Il est très significatif de se rappeler qu'il y a 20 ans, les détracteurs de ce traité craignaient une sorte d'assimilation politique, économique, une perte d'identité. Les Mexicains allaient perdre leur langue, leur culture, finiraient par vivre comme des américains.

On a vu à quel point le propos était faux, la crainte infondée. Le Mexique est toujours là. Le Canada aussi. Le Québec n'a pas, non plus, disparu.

Traité commercial, ses effets sont restés...commerciaux.

Et voilà que certains experts, le qualifiant de traité du siècle dernier (ce qui n'est pas faux) lui reprochent de n'avoir pas créé de sentiment d'identité, de mécanisme de solidarité, de répartition des richesses.

Il lui manquait donc un peu d'âme, de politique.

Ceux qui le voulaient farouchement limité au commerce pour ne pas briser les particularismes identitaires des nations regrettent, finalement, que l'ALENA se soit limité au commerce et n'ai pu avoir davantage d'ambitions.

De nombreuses questions de convergences restent à régler. Les traités actuellement en négociation pourraient être une belle occasion.