Le TTIP n’est pas une simple histoire de clignotants
Les négociations du traité transatlantique ont repris cette semaine à Bruxelles. L’objectif de ce Partenariat de commerce et d’investissement transatlantique - en anglais Transatlantic Trade and Investment Partnership (TTIP), alias TAFTA, pour Transatlantic Free Trade Agreement - est avant tout de gommer les hiatus entre les barrières non tarifaires, c’est-à-dire les différentes normes appliquées aux produits. Ce sont entre autres des normes techniques, qui compliquent les échanges commerciaux entre l’Europe et les États-Unis.
Leur harmonisation, par exemple l’introduction d’une couleur unique pour les clignotants de voiture, permettrait de réduire les coûts et de stimuler les échanges. Jusque-là, tout le monde est d’accord.
Il ne s’agit pas de s’opposer au libre-échange mais…
Hélas, ces barrières non tarifaires ne concernent pas seulement la couleur des clignotants, mais aussi les procédures d’homologation des produits chimiques, les normes de sécurité, la législation réglementant l’étiquetage des produits alimentaires, ou encore les conditions de travail, qui ne sont pas les mêmes en Europe et aux États-Unis. C’est là que le bât blesse.
La suppression des obstacles commerciaux risque aussi de vider de leur substance les législations sur l’environnement et la protection du consommateur...