Guinée : revue des résultats économiques par le FMI
Si le FMI considère que les résultats obtenus par la Guinée dans le cadre du programme soutenu par la facilité élargie de crédit ont été satisfaisants, il préconise au pays des réformes visant à améliorer le climat des affaires.
Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé le 11 février 2015 la cinquième revue des résultats économiques obtenus par la Guinée dans le cadre du programme appuyé par un accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC).
Selon les estimations, la croissance économique du pays a fortement ralenti en 2014. L’inflation a continué de baisser en dépit de la légère dépréciation du taux de change, et les réserves internationales ont été maintenues à un niveau satisfaisant. Dans cet environnement difficile, la politique budgétaire est restée prudente malgré une baisse considérable des recettes et les dépenses additionnelles rendues nécessaires par la lutte contre l’épidémie d’Ebola. Le FMI considère que les résultats obtenus dans le cadre du programme soutenu par la FEC ont été satisfaisants.
Selon les projections, le produit intérieur brut (PIB) réel devrait se contracter en 2015 et un creusement du déficit budgétaire est prévu. L’inflation devrait aussi rester maîtrisée et le coefficient de couverture par les réserves internationales devrait rester satisfaisant.
Le FMI préconise à la Guinée de poursuivre sa réforme de la fonction publique de manière à ce que la masse salariale reste financièrement supportable afin de dégager un espace pour les dépenses prioritaires. Il approuve également l’intention de la Banque centrale d’assouplir la politique monétaire pour fournir suffisamment de liquidité au secteur privé.
La réalisation des objectifs de croissance et de réduction de la pauvreté devra s'appuyer sur des réformes fondamentales visant à améliorer le climat des affaires, en particulier dans le secteur minier et celui de l’électricité, notamment par un meilleur suivi et une supervision renforcée du secteur bancaire. Enfin, des efforts soutenus sont nécessaires pour renforcer le secteur de la santé et les dispositifs de protection sociale.