Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

La Commission européenne réoriente le « Human Brain Project »

Ce sont trois « défis majeurs » auxquels la Commission européennesoumet les responsables du Human Brain Project (HBP). Construire les infrastructures informatiques promises ; mieux intégrer l’expérimentation et les recherches en sciences cognitives ; mettre en place une structure organisationnelle plus efficiente. Ces conclusions, émises par 19 spécialistes, ont été publiées lundi 9 février. Elles font suite à la crise qui a secoué ce projet européen lancé par l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), doté de 1,2 milliard d’euros sur dix ans, qui vise à mieux comprendre le cerveau et le simuler.

C’est en juillet 2014 que les esclandres débutent. Quelque 130 neuro­scientifiques, qui furent vite six fois plus nombreux, signent une lettre ouverte à la Commission européenne. Ils l’appellent à prendre des mesures pour réorienter le HBP, critiquant des abus d’autorité dans sa gouvernance ainsi qu’un redimensionnement des visions scientifiques. Surtout, ils dénoncent la mise en place proposée d’un instrument administratif de répartition des fonds provenant de l’Union européenne (UE) et des pays participants. Un instrument qui porte de grands risques d’exclure les recherches consacrées à l’expérimentation animale et aux neuro­sciences fondamentales. Les représentants de cette dernière communauté, impliqués dès le début, laissent alors entendre qu’ils ont été enrôlés pour servir d’alibi et aider le HBP à être choisi.

Réformer structure et gouvernance

Mi-juillet, l’UE déclare « prendre de tels signaux au sérieux », se disant confiante dans le fait que l’évaluation des progrès scientifiques, technologiques, managériaux ou éthiques du HBP permettrait d’examiner ces griefs ; c’est un résumé de celle-ci que décrit dans son blog Thierry Van Der Pyl, l’un des responsables du domaine à la Commission européenne.

 

Cette mesure n’a pas été suffisante pour apaiser la situation. Si bien qu’en septembre 2014, un médiateur, Wolfgang Marquardt, ancien directeur du Conseil allemand de la science et des humanités, est nommé. Sa tâche : proposer une réforme des structures scientifiques et de gouvernance. Son rapport devrait être divulgué sous peu.


En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/sciences/article/2015/02/11/la-commission-europeenne-reoriente-le-human-brain-project_4574193_1650684.html#w5c2iCrZkDxCKiKw.99

Les commentaires sont fermés.