La Commission européenne réoriente le « Human Brain Project »
C’est en juillet 2014 que les esclandres débutent. Quelque 130 neuroscientifiques, qui furent vite six fois plus nombreux, signent une lettre ouverte à la Commission européenne. Ils l’appellent à prendre des mesures pour réorienter le HBP, critiquant des abus d’autorité dans sa gouvernance ainsi qu’un redimensionnement des visions scientifiques. Surtout, ils dénoncent la mise en place proposée d’un instrument administratif de répartition des fonds provenant de l’Union européenne (UE) et des pays participants. Un instrument qui porte de grands risques d’exclure les recherches consacrées à l’expérimentation animale et aux neurosciences fondamentales. Les représentants de cette dernière communauté, impliqués dès le début, laissent alors entendre qu’ils ont été enrôlés pour servir d’alibi et aider le HBP à être choisi.
Réformer structure et gouvernance
Mi-juillet, l’UE déclare « prendre de tels signaux au sérieux », se disant confiante dans le fait que l’évaluation des progrès scientifiques, technologiques, managériaux ou éthiques du HBP permettrait d’examiner ces griefs ; c’est un résumé de celle-ci que décrit dans son blog Thierry Van Der Pyl, l’un des responsables du domaine à la Commission européenne.
Cette mesure n’a pas été suffisante pour apaiser la situation. Si bien qu’en septembre 2014, un médiateur, Wolfgang Marquardt, ancien directeur du Conseil allemand de la science et des humanités, est nommé. Sa tâche : proposer une réforme des structures scientifiques et de gouvernance. Son rapport devrait être divulgué sous peu.
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