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HERVE GUYADER - Page 79

  • Après l'échec de l'Eurogroupe, la Grèce est-elle vraiment dans l'impasse ?

    Et maintenant, que va-t-il se passer ? C’est toute la question après l’échec du premier rendez-vous formel, mercredi 11 février, entre le ministre des finances grec, Yanis Varoufakis, qui veut renégocier l’énorme dette de son pays (320 milliards d’euros, 175 % du PIB), et ses 18 collègues de la zone euro, à l’occasion d’un Eurogroupe extraordinaire.

    Le « cas grec » est à nouveau au menu des dirigeants européens, jeudi 12 février. Dans l’après-midi, les chefs d’Etat et de gouvernement de la zone euro se retrouvent à l’occasion d’un Conseil européen, à Bruxelles. Ce sera le premier « vrai » rendez-vous sur la scène européenne pour Alexis Tsipras, le nouveau premier ministre grec.

    Ce sera aussi l’occasion de (re) faire passer des messages, au plus haut niveau, avant une nouvelle réunion de l’Eurogroupe, lundi 16 février, jugée cruciale. Toutefois, les positions des différentes parties apparaissent aujourd’hui encore très éloignées.

    • Personne n’attendait un accord dès mercredi

    « Nos échanges ont été intenses, des progrès ont été faits mais pas suffisamment pour aboutir à une position commune », a reconnu, mercredi, Jeroen Dijsselbloem, le président de l’Eurogroupe, à l’issue d’une réunion qui a duré près de 7 heures.

    Évoquant une « longue et constructive discussion », M. Varoufakis a, pour sa part, assuré qu’il n’avait « jamais été question de trouver un accord ce soir, mais de faire connaissance. »

    Les 18 autres ministres des finances de la zone euro ne se faisaient d’ailleurs pas d’illusion sur leur capacité à convaincre du premier coup M. Varoufakis. Mais ils pensaient au moins pouvoir obtenir un accord sur un « programme de travail » .


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  • Demande de réparations à l'Allemagne: à quoi joue la Grèce?

    Faute d'arracher à l'Allemagne une rénégociation de sa dette, la Grèce lui demande officiellement 162 milliards d'euros de dommages de guerre. Une stratégie qui met l'Europe unie à l'épreuve.
     

    L'Allemagne brutalement rappelée à son passé. Ce mercredi à Bruxelles, la Grèce, qui a basculé à gauche toute après la victoire de Syriza, présente à l'Eurogroupe son plan alternatif pour rembourser sa dette. Le premier ministre Alexis Tsipras, fort de la confiance qu'il a obtenue dimanche au Parlement, refuse la prolongation du programme d'aides européen, qui se termine fin février. Conformément au mandat qui lui a été confié de faire cesser la politique d'austérité imposée en contrepartie de ces aides. Face à l'hostilité affichée par l'Allemagne, Alexis Tsipras n'a pas hésité à déterrer la hache de guerre dans son discours de politique générale. La hache de la seconde guerre mondiale. 

    "Une obligation historique"

    "Il y a une obligation morale envers notre peuple, envers l'Histoire, envers tous les peuples européens qui se sont battus et ont donné leur sang contre le nazisme, une obligation historique" d'exiger de l'Allemagne des "dommages de guerre", a déclaré Alexis Tsipras devant le Parlement grec. Il s'agit d'un "droit inassouvi", avait-il dit pendant sa campagne électorale. 

    La somme réclamée s'élève à 162 milliards d'euros, selon la Cour des comptes grecque. Une somme qui se compose des réserves d'or du pays, "empruntées" en 1941 et jamais remboursées, d'une valeur de 11 milliards d'euros, et du coût des pillages qu'a subi le pays. L'occupation nazie de la Grèce a été parmi les plus sanglantes en Europe. Les quelque 60 milliards dûs par la Grèce à l'Allemagne dans le cadre de l'aide européenne pour son aide font évidemment pâle figure à côté. Histoire, honneur... Face au boutiquier allemand, Tsipras fait rouler de puissants tambours. 

    Pour certains, cette revendication bien connue du programme de Syriza fait simplement partie du folklore grec. Elle avait déjà été agitée en 2012, quand les manifestants affublaient Angela Merkel de la moustache d'Hitler. A l'époque la dette allemande envers la Grèce était quelquefois évaluée à 1000 milliards d'euros. Depuis le début de la crise, bien des politiques grecs ont agité cette menace, sans qu'elle soit prise au sérieux. Pour l'Allemagne, le dossier des réparations de guerre est clos depuis 1990, quand elle a signé à Moscou un dernier traité avec les vainqueurs de la guerre, dont la Grèce, après sa réunification. 

    Demande formelle de réparations

    Mais la menace prend cette semaine une tournure plus concrète. La Grèce a remis hier mardi à Berlin une demande formelle de réparations de guerre, signale Le Monde. Pour un observateur comme Jean Quatremer, correspondant de Libération à Bruxelles, Alexis Tsipras "joue avec les allumettes de l'histoire". En effet "tous les pays européens ont renoncé, en 1953, aux réparations de guerre pour ne pas répéter l'erreur du traité de Versailles". Traité qui, en saignant l'économie allemande après 1919, avait poussé le peuple dans les bras d'Hitler. 

    La démarche grecque a été accueillie avec consternation par les parlementaires européens: "Ce n'est pas la meilleure manière de faire avancer le débat", pour le co-président des Verts Philippe Lamberts. "Berlin sera la clef du règlement de la crise et devra faire des concessions. Une telle revendication ne va pas aider à pacifier le débat", a-t-il expliqué. "C'est l'inverse de ce qu'il faut faire", a abondé le chef du groupe Socialiste Gianni Pittella, déplorant un "retour de l'égoïsme national". Jusqu'où Athènes ira dans cette direction? 

    L'Allemagne, "plus mauvais payeur"

    Ironie du sort, en exigeant le remboursement intégral de la dette, l'Allemagne semble placer la Grèce dans sa position en 1918. Avant qu'une succession d'accords internationaux n'allège son fardeau. L'accord de Londres en 1953, explique La Tribune, avait aussi permis de réduire de moitié la dette allemande d'avant-guerre. "L'Allemagne a été le plus mauvais payeur de dettes du XXe siècle", assurait le professeur d'histoire économique Albrecht Ritschl dans un entretien accordé au Spiegel en 2011. Ce qui n'est pas étranger au miracle économique qui l'a fait prospérer dans les années 60


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  • Chine : un séminaire sur la Route de la soie maritime du 21e siècle se tient à Quanzhou

    Route de la soie. La Chine persiste !

    Un séminaire international de deux jours sur l'infrastructure du commerce maritime en Asie a débuté mercredi à Quanzhou, dans la province du Fujian (sud-est).

    Plus de 280 chercheurs et experts de 30 pays ont été invités pour discuter de la construction de la "Route de la soie maritime du 21ème siècle". L'événement a pour thème "Construire ensemble la Route de la soie maritime du 21ème siècle et créer une communauté au destin commun".

    Le séminaire comprend trois tables rondes qui auront pour thèmes : "La valeur et l'importance de l'initiative de la Route de la soie maritime du 21e siècle", "Travailler ensemble pour une prospérité et un développement communs" et "Saisir les opportunités de développement afin d'exploiter de nouvelles perspectives de coopération".

    En 2013, le président chinois Xi Jinping a proposé la modernisation du réseau de commerce de l'ancienne Route de la soie afin d'apporter des bénéfices à la région de l'Asie.

    Le séminaire est mené par le Bureau de l'Information du Conseil des Affaires d'Etat et co-présidé par l'Agence de Presse Xinhua (Chine nouvelle), l'Académie des Sciences sociales de la Chine, le Groupe international d'édition de la Chine et l'Académie des Sciences sociales du Fujian.