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HERVE GUYADER - Page 83

  • Les exportations de vins et spiritueux sont en recul

    Le troisième moteur des exportations françaises a connu une légère baisse de régime en 2014. Sur l’ensemble de l’année, les ventes d’alcool hors de nos frontières affichent un recul de 2,8 %. Selon les chiffres publiés mercredi 11 février par la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS), elles ont atteint 10,8 milliards d’euros. En nombre de bouteilles écoulées, le repli est également de 2,8 %. Le solde commercial, lui, reste stable à 9,5 milliards d’euros.

    « C’est la troisième meilleure performance historique des vins et spiritueux et la quatrième année d’affilée au-dessus de la barre des 10 milliards d’euros », se félicite Christophe Navarre, président de la FEVS. Le record avait été atteint en 2012 avant de se stabiliser en 2013 à 11,12 milliards d’euros.

    Si le secteur n’échappe pas au coup de frein, voire à une légère érosion des ventes, ce résultat est à mettre en perspective avec les événements qui ont bousculé la filière. Et en particulier avec la brusque volte-face du marché chinois.

    Les ventes en Chine baissent de 17,4 %

    La volonté de Pékin de lutter contre l’ostentation et la corruption a porté un coup à la pratique des cadeaux. Quant aux grands banquets, ils se font aussi plus rares et discrets. Et les alcools de luxe coulent moins à flots dans les karaokés.

    Dans ce contexte, les ventes de flacons de cognac, dans leurs versions les plus sophistiquées, et de vins fins ont plongé irrésistiblement. Sensible à partir de mi-2013, le décrochage s’est poursuivi durant toute l’année 2014

  • Qualcomm condamné pour abus de position dominante en Chine

    Le numéro un des puces et processeurs pour smartphones, l’américain Qualcomm, a été condamné par le régulateur chinois à une amende de 6,09 milliards de yuans, soit 860 millions d’euros. Les autorités enquêtaient depuis novembre 2013 sur ce groupe de San Diego, qui tire une importante partie de son chiffre d’affaires du paiement par les marques de smartphones de droits d’utilisation d’une technologie incontournable permettant aux téléphones mobiles de communiquer avec les réseaux 3G ou 4G.

    Dès le mois de juillet 2014, la presse chinoise avait fait savoir que la puissante Commission nationale pour le développement et la réforme considérait que Qualcomm occupait une position monopolistique. Restait à chiffrer le prix à payer pour cet abus de cette position dominante.

    Enquêtes en Europe et aux Etats-Unis

    La société californienne a annoncé, mardi 10 février (heure chinoise), qu’elle ne contestera pas cette amende. Elle précise également qu’il commercialisera à l’avenir en Chine ses licences 3G et 4G de manière séparée de ses autres produits, ou négociera « de bonne foi » avec ses clients locaux.

    Qualcomm fait également l’objet d’enquêtes au sein de l’Union européenne et aux États-Unis. En Chine, il était devenu un exemple phare pour le régulateur, désireux de montrer qu’il n’hésite désormais plus à faire usage de la loi sur les monopoles pour sanctionner les sociétés étrangères.

    Le gouvernement a déjà effectué des « descentes » dans les bureaux de Microsoft au cours de l’été 2014 et lancé des accusations contre quantité de constructeurs automobiles étrangers, Audi, Toyota ou encore Nissan.

     

    Lire également : En Chine, Microsoft lance sa Xbox One mais reste visé par une enquête antitrust

    Dans l’industrie des semi-conducteurs et de la téléphonie mobile, qui concerne Qualcomm, la République populaire ne fait pas secret de ses propres ambitions. Depuis longtemps, ses ouvriers assemblent nos téléphones, par exemple chez Foxconn, groupe taïwanais qui est le premier employeur privé de Chine continentale et travaille pour Apple ou Nokia.

    Mais la deuxième économie mondiale entend remonter la chaîne de valeur industrielle. Déjà certaines de ses marques, telles Xiaomi, parviennent à s’imposer auprès du consommateur final. Mais ce dernier, par exemple, est toujours contraint d’acheter des processeurs de type Snapdragon à Qualcomm pour proposer un téléphone dernier cri rapide.

    Le gouvernement a donc fait du rattrapage dans ce secteur une priorité nationale. Les compagnies étrangères, ont prévenu les autorités, devront accompagner la Chine. Dans ce contexte, Intel a annoncé, à l’été 2014, un investissement de 1,5 milliard de dollars dans deux producteurs chinois, à l’heure où Qualcomm subissait les foudres des autorités.

    Selon les données compilées par l’agence Bloomberg, les entreprises chinoises ont dépensé 5 milliards de dollars dans cinq opérations d’acquisition en lien avec les puces électroniques entre l’été 2013 et la fin 2014.

     

    Au mois d’avril 2014, la presse chinoise avait annoncé que l’état chinois a prévu de dépenser 120 milliards de yuans au cours des prochaines années en soutien au savoir-faire national dans ce domaine, c’est-à-dire presque 17 milliards d’euros.

    Une dépense certes, mais que la presse officielle relativisait au regard des 232 milliards de dollars dépensés, en 2013, pour importer des circuits intégrés de l’étranger, selon les douanes.


    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/02/10/qualcomm-condamne-pour-abus-de-position-dominante-en-chine_4573189_3234.html#36c5Jhds7KPPhr2K.99
  • Salaire minimum dans le monde

    De la Grèce aux États-Unis, en passant par la Chine ou l'Allemagne, de nombreux pays ont mis en place un salaire minimum. Celui-ci doit garantir un certain niveau de revenu aux employés mais il n'est pas partout calculé de la même manière. Certains pays, comme la France ou les États-Unis, définissent un taux horaire qui doit être multiplié par le nombre d'heures effectuées dans le mois pour obtenir un équivalent mensuel. D'autres le calculent sur une base hebdomadaire (comme les Pays-Bas) ou mensuelle (comme l'Espagne ou le Luxembourg).

    À l'instar des États-Unis, du Canada ou de la Chine, le salaire minimum peut également être différent d'un État ou d'une province à un(e) autre. Aux États-Unis, bien qu'un salaire minimum soit fixé au niveau fédéral, chaque État peut légiférer de manière autonome sur la question. Dans la majorité des cas, le montant du salaire minimum est ainsi supérieur à celui fixé par l'État fédéral. En Chine, il s'agit pour le gouvernement de moduler le salaire minimum en fonction du coût de la vie dans les différentes provinces, comme cela pouvait être le cas en France lors de la création en 1950 du Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig), l'ancêtre de l'actuel Smic. Le Figaro fait un tour non exhaustif des salaires minimums, en Europe et dans le reste du monde.