Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Débat I Télé dans l'émission Le Grand Décryptage d'Olivier Galzi

    J'étais hier soir sur le plateau d'Olivier Galzi, dans l'émission Le Grand Décryptage, sur I Télé pour débattre avec Jacques Généreux à propos du TTIP, traité transatlantique.

    J'y défendais, non sans mal, la vision libérale du droit du commerce international et la promotion du TTIP.

     

    http://www.itele.fr/chroniques/grand-decryptage-olivier-galzi/lune-des-victimes-du-pere-preynat-mgr-barbarin-ne-peut-pas-sextraire-de-ses-responsabilites-162622

     

  • Le Traité transatlantique ou l'opportunité du choix pour les consommateurs

    Ma dernière contribution publiée aux Echos

     

    À l’heure où s’ouvre le 13ème round des négociations sur le TTIP à New-York, le Président Obama en a profité pour organiser une tournée européenne axée, en grande partie, sur la promotion de ce traité. Il faut rappeler que ce traité vise à proposer un choix.

    Les questions restant en suspens ne manquent pas ; il en est du règlement des conflits, puisqu’il n’est plus question d’arbitrage, entre investisseurs et États, des appellations d’origine, des marchés publics, des normes… Chaque point se voit décrié comme attentant gravement au modèle européen.

    "Une tendance tristement française"

    Ainsi, l’arbitrage est censé être antidémocratique. Les appellations d’origine française sont refusées par les Américains qui vont demain produire champagne, pomerol et corton. Les marchés publics vont s’ouvrir aux Américains, à leur vision libérale de l’économie et vont donc être détruits ; pire si les Américains ont le droit de venir capter les marchés publics européens, l’inverse sera exclu. Quant aux normes, leur harmonisation va se traduire par leur affaissement

    Ceux qui délaissent les éléments techniques pour prendre de la hauteur stratégique imaginent que ce Traité transatlantique (TTIP ou TAFTA) ne sert aux États-Unis que de moyen, avec le traité transpacifique, pour contrarier l’irrésistible ascension de la Chine, voire de la Russie avec lesquels le commerce serait naturellement bien plus vertueux.

    L’ensemble de ces éléments n’est révélateur que d’une tendance tristement française qui conduit une certaine partie de la gauche à imposer un diktat qu’elle juge adéquat et contre lequel tout argumentaire est réfuté à la manière d’un Finkelkraut expulsé de la place de la République.

    Une guerre idéologique au cœur du traité

    Personne n’a oublié José Bové qui refuse de manger McDonald's, c’est son choix le plus strict, mais qui ne cesse d’œuvrer pour interdire ces restaurants. Contre ce sectarisme d’un autre âge, une approche libérale du commerce international conduit simplement à laisser le choix au consommateur. Prétendre qu’il n’est pas suffisamment informé et qu’il faille le défendre à l’heure des réseaux sociaux omniprésents et autres chaines d’informations en continu ne vise qu’à lui ôter ce choix

     

    En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-156458-le-ttip-ou-la-possibilite-dun-choix-1217220.php?YkjXerIrtjXZpCM6.99
  • L’Union européenne met en place la protection du secret des affaires

    L’Europe adopte enfin la directive assurant le secret des affaires. Initiée en 2013, la directive européenne sur le secret des affaires a, enfin, été approuvée par le Parlement européen le 14 avril 2016, adoptée par 503 voix pour, 131 voix contre et 18 abstentions.

    Initiée en 2013, la directive européenne sur le secret des affaires a, enfin, été approuvée par le Parlement européen le 14 avril 2016, adoptée par 503 voix pour, 131 voix contre et 18 abstentions. Trois années n’auront pas été de trop pour arriver à ce texte qui faisait cruellement défaut dans notre espace juridique.

    Les initiatives françaises n’avaient pas manqué, en 2011 déjà, puis début 2015 dans le projet de loi Macron. Certaines pressions avaient réussi à enterrer ces propositions. Hasard du calendrier, c’est quelques jours après les Panama Papers que cette directive voit le jour cristallisant aux yeux de certains une irrépressible contradiction au point de dire que jamais cette affaire panaméenne n’aurait pu éclater si la directive l’avait précédée !
    Rien n’est moins faux tant les lanceurs d’alertes seront protégés par l’article 4 qui traite de l’obtention, l’utilisation et la divulgation licites de secrets d'affaires.

    L’usage légitime du droit à la liberté d'expression et d'information est ainsi réaffirmé. La directive va même plus loin en épargnant de sanctions les cas de révélation d'une faute, d'une malversation ou d'une activité illégale du requérant, à condition que l'obtention, l'utilisation ou la divulgation présumée du secret d'affaires ait été nécessaire à cette révélation et que le défendeur ait agi dans l'intérêt public.

    La protection des secrets des entreprises

    Ce texte protège les secrets d’affaires que sont les savoir-faire et les informations commerciales contre les espions industriels. Personne n’a oublié qu’en 2005 Michelin s’est fait voler un prototype de pneumatique lors du Rallye du Japon comme Valéo s’était vu copier des informations vitales par une stagiaire chinoise condamnée à 1 an de prison dont 10 mois avec sursis pour abus de confiance par le tribunal correctionnel de Versailles en 2007.

    Et combien d’autres affaires ont placé les entreprises dans une situation de profonde faiblesse face aux pirates et autres espions contre lesquels le droit, surtout pénal, était une bien lente et mièvre réponse ?

    L’arsenal normatif européen permettra de protéger les informations confidentielles en exigeant des réparations auprès de ceux qui les auront détournées. Des sanctions pourront également être prononcées. L’usage de l’information confidentielle pourra être suspendu par décision judiciaire. Il est même prévu de pouvoir garantir le caractère confidentiel dans le cadre de certaines procédures judiciaires.

    La Commission insiste notamment sur la nécessaire protection des PME ainsi que des entreprises innovantes.

    La recherche d’un équilibre entre intérêts des entreprises et lanceurs d’alertes

    Pour autant, les lanceurs d’alerte et autres journalistes ne sont en rien muselés ; tout au contraire. La directive instille ainsi une distinction entre les secrets d’affaires participant légitimement à la pérennité des entreprises et les secrets inavouables. Aucun lanceur d'alerte ne pourra ainsi être poursuivi pour avoir divulgué au public des faits illicites.

    Elle n'empiétera pas non plus sur le droit des représentants du personnel dans l'exercice de leur fonction. Les prochaines affaires auront donc toute vocation à être dévoilées. Au-delà de cela, il ne faut pas tomber dans la paranoïa de ceux qui imaginent le diable caché derrière toutes les entreprises petites comme internationales.

    La réalité de l’internationalisation des échanges et des progrès technologiques ne pouvait laisser les entreprises dans leur état actuel de faiblesse. Il est donc heureux que le Parlement européen ait œuvré, assurant la conciliation entre protection des intérêts des entreprises et légitime droit à l’information.

    Restera à en assurer la transposition dans les deux ans.


    En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-156191-lunion-europeenne-met-en-place-la-protection-du-secret-des-affaires-1214304.php?OLQ90X236lhFEXGI.99#xtor=CS1-32