La ficelle paraît grossière. Elle pourrait cependant fonctionner. Voici des mois que l' Argentine, mauvais payeur compulsif depuis des dizaines d' années, s' oppose à ses créanciers qui osent demander le remboursement des dettes contractées.
Sur le plan du pur droit, l' affaire est entendue tant les contrats sont clairs, l' Argentine de mauvaise foi pathologique.
C'est donc sur un autre terrain qu' elle se place, non sans opportunité, en se drapant dans les habits du faible, du sans grade confronté au puissant.
Elle commence par soutenir que le droit est construit par les puissants, ces odieux fonds américains, instruments du Grand Capital, et qu' elle n' a pas les moyens (financiers ou humains) pour lutter.
Ridiculement grossier de la part d' un État....
Elle poursuit en dénigrant les porteurs de sa dette. Selon le vieil adage, si l' on veut contredire le message, il suffit de dénigrer le messager. Là, le terreau est fertile tant les altermondialistes partisans de la suppression de la dette du tiers monde, hostiles à la finance mondiale, au capital...sont nombreux.
Cette stratégie est finalement à recommander à tout mauvais payeur : se targuer d' être une pauvre victime d' une dette détenue par de sales mains.