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HERVE GUYADER - Page 24

  • Traité TiSA : à qui profiterait la libéralisation des services ? Débat Radio France Culture

    Le 22 juin, je débattais du TISA (Trade In Services Agreement) sur France Culture dans l'émission Du Grain à Moudre. Je tentais de défendre une vision libérale des services consistant à les envisager comme profitant au mieux aux populations.

    Y participaient :

    Amélie Canonne : Présidente de l'Association Internationale de Techniciens, Experts et Chercheurs (AITEC)

    Hervé Guyader : avocat au Barreau de Paris, Président du Comité Français pour le Droit du Commerce International
    Frédéric Farah : Professeur de sciences économiques et sociales et chargé de cours à l'université Paris 3
    Vincent Champain : économiste

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  • TTIP : le rejet (apparent) de l’arbitrage ou l’hypocrisie gouvernementale

    Ma dernière contribution aux Echos :

     

    Le gouvernement semble comprendre qu’au-delà des idéologies, l’intérêt pour l’arbitrage international ISDS est réel. Les fuites ont parfois du bon. Le journal Le Monde vient de révéler qu’un groupe de cinq pays européens, dont la France, propose l’instauration d’une juridiction d’exception européenne au service des entreprises souhaitant attaquer les décisions des États.

    Les fuites ont parfois du bon. Le journal Le Monde vient de révéler qu'un groupe de cinq pays européens, dont la France, propose l'instauration d'une juridiction d'exception européenne au service des entreprises souhaitant attaquer les décisions des États.

    Le document de travail rédigé par la France, l'Allemagne, l'Autriche, la Finlande et les Pays-Bas, obtenu par le réseau militant Seattle to Brussels, a été transmis le 7 avril au Conseil des ministres européens. Il répond à l'offensive lancée à l'été 2015 par la Commission européenne pour abroger les 200 traités d'investissement bilatéraux toujours en vigueur entre les "anciens" et les "nouveaux" États membres de l'Union européenne, issus des élargissements récents.

    Un rejet idéologique

    Depuis quelques mois, nous vivons dans une campagne de communication forgée d'une idéologie rarement vue, même si les phases préélectorales sont coutumières des outrances et autres promesses démagogiques, visant à dénoncer l'arbitrage ISDS, par lequel les investisseurs privés, américains, pourraient priver la France de son pouvoir législatif, donc d'amélioration sociale.

    Un rapport de l'Assemblée nationale (n° 4367) a même été consacré à cet arbitrage afin d'en dénoncer les scandales lui préférant une justice étatique internationale dont personne n'a compris le fonctionnement outre qu'il allait s'agir d'un casse-tête chinois.

    L'arbitrage serait fossoyeur de notre mode de vie, de notre modèle social, de notre démocratie. Il est l'outil de quelques puissants ultralibéraux dont le seul plaisir sera d'accumuler les richesses au détriment de l'intérêt général.

    Depuis fin 2015, la Commission a proposé un "investment court system (ICS)", sorte de justice étatique internationale créée dont le caractère ex nihilo a vite été jugé comme pouvant gagner à être adossée à la Cour permanente d'arbitrage (CPA) de La Haye. Malheureusement, tout connaisseur de l'arbitrage sait que le mariage de la carpe et du lapin ne donne jamais rien de bon. Aucun des principes de cet ICS ne pourra trouver sa place au sein de la CPA tant il est impossible de remplacer les arbitres par des juges permanents, de leur interdire d'exercer des activités d'avocat... L'ADN de l'arbitrage qui fait son succès incontesté depuis plus d'un siècle ne sera pas sacrifié sur un autel néomarxiste.

    Les vertus de l'arbitrage international

    Si l'on écarte un instant les idéologies, deux arguments plaident pour l'ISDS. Le premier tient en ce que tout praticien du droit du commerce international sait que les systèmes judiciaires nationaux peuvent susciter de fortes préoccupations en termes de lenteur des procédures, de qualité du système judiciaire et de perception de l'indépendance judiciaire.

    La récente annulation de l'arbitrage Youkos (par lequel la Russie avait été condamnée à 50 milliards de dollars de dommages et intérêts) par un tribunal étatique néerlandais laisse poser la question des pressions (géo)politiques qui ont pu peser sur nos amis hollandais pour qu'ils osent rendre une décision dont les considérations juridiques sont, pour le moins, contrariées sinon absentes.

    Le second argument tient en ce que la France, en refusant l'arbitrage ISDS dans le cas transatlantique, aura quelques difficultés à vouloir les imposer dans leurs futures négociations interétatiques avec certains pays dont l'indépendance de la justice n'est pas la qualité première. Au-delà, il pourrait survenir une distorsion de concurrence vis-à-vis de pays ayant accepté la possibilité d'un ISDS dont les investisseurs disposeront d'une voie de recours que nos entreprises ne connaitront pas.

    Ainsi, l'hypocrisie du gouvernement, même s'il achève d'en révéler l'incongruité, doit être oubliée en saluant, au-delà des postures gauchistes qui fleurissent en ce mois de mai, sa prise de conscience des intérêts géopolitiques et de la réalité du monde des affaires globalisé


    http://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-157230-ttip-le-rejet-apparent-de-larbitrage-ou-lhypocrisie-gouvernementale-2000516.php?kj7YdLpVKSOfvsjf.99
  • Débat TV contre GREENPEACE : Tafta et Ceta : faut-il avoir peur des traités transatlantiques de libre échange ?

    Mon débat télévisé contre Jean-François Julliard, Directeur général de GREENPEACE France

    Tafta et Ceta : faut-il avoir peur des traités transatlantiques de libre échange ?

    Les deux traités de libre échange transatlantiques Tafta et Ceta font polémique. Pourquoi ? En quoi consistent-ils vraiment ? Quelles conséquences pourraient-ils avoir sur nos vies et sur l'environnement ? Les positions divergent dans notre émission "Parlons Pro".

     

    Dérégulation commerciale, intérêt général menacé au profit des multinationales, choix de société remis en question ? C'est un peu la crainte de nombreuses associations environnementales à l'instar de l'ONG Greenpeace qui a rendu public sur son site le lundi 2 mai des documents confidentiels où sont évoqués les principaux points de négociations pour établir le Tafta (Trans-Atlantic Free Trade Agreement), le fameux traité commercial entre l'Union européenne et les Etats-Unis. Conclusion, pour Greenpeace, ces accords n'ont aucun intérêt ni pour les citoyens ni pour l'environnement. L'harmonisation des normes sanitaires et environnementales n'engendre qu'un nivellement par le bas.

     

    Pourtant une autre voix, plus libérale, affirme au contraire que ces traités pourraient permettre aux entreprises, notamment les PME françaises, d'accéder à de nouveaux marchés plus facilement, engendrer de la croissance (et donc de l'emploi) et promouvoir des normes environnementales renforcées…

    Croissance à tout prix ou principe de précaution ? Pour en débattre Marie Jo Sader reçoit sur le plateau de "Parlons Pro" deux invités aux convictions diamétralement opposées :

    Hervé Guyarder
    Président du Comité français pour le droit du commerce international
    Jean-François Julliard
    Directeur général de Greenpeace France

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