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  • Chine: l'excédent commercial bondit de 88%

    La Chine a enregistré en janvier un excédent commercial record de 367 milliards de yuans (près de 60 milliards de dollars), ce qui représente un bond de 88% sur un an, sous l'effet d'une baisse continue des importations, ont annoncé dimanche les douanes chinoises.

    La deuxième économie mondiale a vu ses exportations reculer de 3,2% sur un an le mois dernier, à 1.230 milliards de yuans, confirmant la tendance observée sur l'ensemble de l'année 2014 (-4,9%). Mais le gonflement de l'excédent commercial s'explique d'abord par l'affaiblissement de la demande intérieure qui a fait reculer les importations de 19,7% en janvier, à 860 milliards de yuans, selon les chiffres des douanes. Il s'agit du recul le plus marqué en cinq ans.

    Les analystes tablaient sur un repli des importations de 3,2% seulement, selon une enquête de l'agence Bloomberg.

     Le géant asiatique, numéro un des échanges de produits manufacturés, a enregistré sur l'année passée un excédent commercial historique de 2.350 milliards de yuans. La croissance économique de la Chine a ralenti à 7,4% en 2014, au plus bas depuis près d'un quart de siècle, après 7,7% en 2013 et alors même que Pékin s'est fixé un objectif annuel d'"environ 7,5%".

    Trois éléments fondamentaux contribuent à ternir le tableau économique de la Chine: un marché immobilier à la peine, des exportations plombées par les difficultés internationales et une demande intérieure en berne. "Les importations souffrent essentiellement de la conjoncture macroéconomique et d'une faible demande intérieure", note ainsi Xu Gao, économiste en chef chez Everbright Securities Co.

    Le déclin des cours du pétrole et des métaux, exprimés en dollars, renforce l'effet baissier de la valeur des importations chinoises.

    Face à l'assombrissement de la conjoncture, la banque centrale chinoise (PBOC) avait annoncé en novembre une baisse surprise de ses taux d'intérêt, pour la première fois en plus de deux ans. Mais les mauvaises nouvelles ont continué. La production manufacturière chinoise s'est ainsi contractée en janvier, selon la banque HSBC et selon le gouvernement chinois.

    La PBOC a donc décidé cette semaine de réduire le ratio de réserves obligatoires des banques aux fins d'alléger les restrictions sur le crédit et donc lubrifier, grâce à des liquidités supplémentaires, les rouages grippés de l'économie. Avec cette mesure de réduction, la première importante depuis mai 2012, le ratio de réserves obligatoires passe de 20% à 19,5%.

    Malgré ses difficultés, la Chine ne s'oriente pas vers un atterrissage brutal de son économie, a cependant assuré le mois dernier à Davos, lors du Forum économique mondial, le Premier ministre chinois Li Keqiang. M. Li avait utilisé une analogie ferroviaire pour rassurer sur la santé de son pays: "Si l'économie chinoise devait être un train en marche, ce train ne perdrait pas actuellement de vitesse, il serait simplement doté d'une turbine plus importante".

  • Gazprom trace son gazoduc avec la Turquie

    Le géant gazier russe Gazprom a annoncé samedi avoir défini les grandes lignes d'une partie du tracé de son nouveau gazoduc vers la Turquie avec le ministre turc de l'Energie, Taner Yildiz.

    Le gazoduc, qui devrait dès la fin de 2016 compenser l'abandon du projet South Stream vers l'Union européenne, traversera la mer Noire avant de passer par la ville de Lüleburgaz, dans l'extrême nord-ouest de la Turquie, et franchir la frontière gréco-turque au niveau de la ville d'Ipsala, a indiqué Gazprom dans un communiqué.

    La première branche de ce gazoduc, long de 900 km, aura au total une capacité de 15,75 milliards de mètres cubes par an, mais à terme, quatre branches livreront 63 milliards de m3. Ces volumes seront disponibles pour les pays européens, mais Gazprom les a prévenus mi-janvier qu'ils devraient construire à leurs frais des gazoducs, car elle n'a plus l'intention de les approvisionner via l'Ukraine.

    Le groupe russe a précisé mardi qu'il installerait lui-même la partie sous-marine de "Turkish Stream" et que la partie terrestre en Turquie serait mise en place avec la société turque Botas.

    La Russie cherche à montrer qu'elle parvient à trouver de nouveaux clients aux frontières de l'Europe, en Turquie, et au-delà, en Chine.

  • Les USA veulent que la Grèce "coopère"

    "Les Etats-Unis considèrent qu'il est très important que le gouvernement grec travaille de manière coopérative avec ses collègues européens, et avec le FMI", a déclaré aujourd'hui l'ambassadeur des Etats-Unis en Grèce, tout en soulignant le rôle géostratégique du pays.

    L'ambassadeur David Pearce a fait cette déclaration, citée dans un communiqué de l'ambassade, à l'issue de rencontres avec les principaux officiels grecs, dont le Premier ministre Alexis Tsipras et le ministre des Finances Yanis Varoufakis, au cours des deux derniers jours.

    A plusieurs de ces réunions, dont celle avec M. Varoufakis, participait le vice-secrétaire adjoint du Trésor américain, en charge des affaires européennes, Daleep Singh.

    Celui-ci, précise le communiqué, "qui était déjà venu en Grèce, est à Athènes pour rencontrer la nouvelle équipe en charge de l'Economie et des Finances".

    L'ambassadeur Pearce a évoqué avec ses interlocuteurs "d'importantes questions bilatérales et régionales".
    "Il a reconnu les sacrifices importants déjà consentis par les Grecs, tout en réaffirmant la position des Etats-Unis selon laquelle la Grèce doit poursuivre les réformes administratives et structurelles, et être prudente en matière budgétaire", explique le communiqué.

    "Parallèlement, les Etats-Unis estiment que la Grèce doit mener des réformes qui rendent plus attractif l'investissement étranger en Grèce afin que le pays puisse remplir ses obligations internationales et revenir à la prospérité", poursuit le communiqué.
    L'ambassadeur a souligné "les liens bilatéraux étroits" entre les deux pays "et le partenariat important" entre Athènes et Washington sur les questions de défense et de sécurité.