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  • Venezuela: contrôle des changes assoupli

    Les autorités du Venezuela ont annoncé mardi une libéralisation partielle du marché des changes, une mesure toutefois insuffisante pour donner de l'air à une économie en récession dans un pays soumis à strict contrôle monétaire, jugent des économistes.

    Dans les faits, trois systèmes distincts d'allocations de devises continueront d'exister, comme actuellement, mais l'un d'entre eux devient libre et sera opéré par les banques et les maisons de changes.

    Cette annonce a toutefois laissé sceptique les économistes locaux, qui attendent toujours une franche dévaluation de la monnaie locale et estiment que les effets de ce nouveau système seront limités.

    Ce "Système marginal de devises" (Simadi) "est ouvert, il est libre", a assuré le ministre des Finances Rodolfo Marco Torres.

    "Les vendeurs et les acheteurs (de devises) pourront se rencontrer" sur ce marché qui sera régulé par l'offre et la demande, a-t-il poursuivi. Les détails de cette annonce seront connus à partir de mercredi, selon le ministre.

    Les achats quotidiens en maison de changes ne pourront toutefois pas excéder 300 dollars, la vente de devise sera quant à elle libre, a précisé M. Torres.

    Soumis à un sévère contrôle des changes depuis 2003, le Venezuela, qui importe la quasi-totalité de ce qu'il consomme, dispose de plusieurs systèmes officiel d'allocations de devises ainsi que d'un marché noir.

    Les économistes regrettent que la majorité des devises continueront d'être allouées via deux système officiels, où le dollar est artificiellement bas.

     

  • Ditching investor-state dispute settlement may come at quite a cost

     

    Sir, John Kay is no doubt correct to conclude that excluding investment protection standards from the Transatlantic Trade and Investment Partnership would make it “much easier” to sell the proposed deal to a sceptical European public (“Free trade should not put democracy in the dock”, February 4). But would this be the right thing to do?

    While greater public engagement in trade policy making is welcome, too much of the recent European debate on investor-state dispute settlement (ISDS) has been driven by hearsay, superstition and myth. Professor Kay shows that even the most reasoned commentators can fall into this trap, casually depicting big — “predominantly American” — businesses as rapacious users of ISDS.

    The facts tell a different story: ISDS cases remain relatively rare and almost 60 per cent of claims filed over the past five years have been made by European investors. The importance of fact-based policy making is emphasised by the global dimension to the TTIP talks. Estimates may vary about the economic value of a transatlantic investment pact, but it would be short-sighted to ignore the negative precedent that a weak or non-deal would set for future negotiations.

    By contrast, a gold-standard agreement in TTIP could play a central role in fostering improved conditions for a much-needed expansion of global investment flows. Prof Kay would be well advised not to lose sight of this broader perspective: ditching ISDS from TTIP might be the easy thing to do, but it may come at quite a cost in the long run.


    http://www.ft.com/cms/s/0/6bacb7de-ad5e-11e4-97c1-00144feab7de.html#axzz3RGjEaLgU

     

     

     

     

     

  • Le secret des affaires resurgit au Parlement européen

    Loin de l’éphémère amendement parisien, Bruxelles planche depuis un an sur une harmonisation à minima au sein de l’UE. Le travail des députés va s’accélérer dans les semaines à venir. Des inquiétudes pointent déjà.

    Bien tenté. Ainsi pourrait être résumé le coup de force manqué de quelques députés du Palais Bourbon pour renforcer de façon drastique les sanctions vis-à-vis des contrevenants au secret d’affaires, journalistes et lanceurs d’alerte compris.

    Face à la polémique, le ministre de l’Économie a essayé, le 29 janvier, de justifier le projet lors de ses voeux à la presse, estimant que la législation française était inadaptée :

    « Nous sommes défaillants à beaucoup d’égards. [Nous nous faisons] plus facilement espionner que dans beaucoup de pays voisins. »

    Solidifier le marché unique

    Mais, face à la levée massive de boucliers, le gouvernement a capitulé et abandonné toute nouvelle législation à ce sujet. L’urgence de protéger les entreprises françaises de la voracité de leurs concurrentes internationales évoquée la veille n’était plus…

    Et si le salut venait de Bruxelles ?

    Bien avant l’épisode parisien, la Commission européenne a proposé, en novembre 2013, une directive sur le secret des affaires. Son objectif n’est pas de créer un nouveau droit, qui existe déjà dans presque tous les États, mais de clarifier les définitions et procédures au sein du marché unique.

    L’espionnage industriel ou l’obtention malhonnête d’informations est aussi une réalité entre Européens. À titre d’exemple, en septembre 2013, le groupe Bolloré a accusé le constructeur allemand BMW d’avoir mandaté un cabinet de conseil pour récupérer des bornes d’Autolib’à Paris pour ensuite les démonter et percer les secrets du groupe français. Une plainte a été déposée.

    Selon les études d’impacts de la Direction générale du Marché intérieur, en 2013, une entreprise européenne sur quatre a fait état d’au moins un cas de vol d’informations. Or, la complexité des législations nationales empêche bien souvent les acteurs lésés de faire valoir leurs droits au-delà de leur frontière. L’harmonisation leur permettrait aussi de demander à un autre État que le leur de faire cesser l’importation d’un produit issu du vol d’un secret des affaires.

    « En phase préparatoire, quand nous avons interrogé les entreprises, en particulier des PME, toutes nous répondaient que cette législation était nécessaire », explique une source proche du dossier.

    Dans une économie qui repose à 70 % sur les services, la Commission juge les brevets inadaptés pour protéger un savoir-faire.

    Scepticisme des Verts

    Fait rare quand il s’agit d’harmoniser, le texte a provoqué un certain enthousiasme des États. En six mois, ils ont trouvé un compromis sur les modifications à apporter à la proposition initiale. Les discussions les ont même poussés à la renforcer en proposant un délai de six ans pour porter une affaire en justice, contre seulement deux proposés par l’exécutif.

    La directive est aujourd’hui entre les mains de la commission des Affaires juridiques du Parlement européen. La députée UMP Constance Le Grip a été nommée rapporteure. Elle doit rendre une première version de son travail le 24 février.

    “Le projet initial de la Commission est déjà assez équilibré entre la protection et la circulation des connaissances. La situation particulière des journalistes, des représentants du personnel et des lanceurs d’alerte est précisée, explique-t-elle. Je suis encore en phase d’écoute et de concertation avec mes homologues des autres partis. Quelques améliorations sont envisageables, mais pas de bouleversement. ”

    Une sérénité que ne pas partage pas l’élu d’Europe Ecologie Les Verts, Pascal Durand. Avocat de formation, il craint une définition trop large du secret des affaires, qui permettrait aux grandes entreprises de protéger leurs activités de façon excessive, voir même de substituer ce secret aux brevets, plus réglementés.

    “Il y a énormément de dangers dans cette directive. Le débat européen est bien plus démocratique que ce qui s’est fait à Paris, mais le risque est aussi d’aller vers moins de transparence”, affirme-t-il.

    Pour les écologistes, la discussion actuelle est à mettre en relation avec les négociations autour de l’accord de libre échange avec les États-Unis. II existe une volonté « d’introduire des notions proches de celles des Américains dans le droit européen pour rassurer les investisseurs », mais sans les garde-fous qui vont avec, estime Pascal Durand.

    “La protection ne doit être effective que quand il s’agit d’un intérêt légitime. Est-ce le cas quand une entreprise prépare une délocalisation ? Ou lorsqu’elle utilise des produits nocifs pour l’environnement ? Nous devons être plus précis. ”

    Constance Le Grip tempère en rappelant que l’article 4 de la directive prévoit des exceptions à la protection, et que rien n’empêche de revoir la liste.

    La rapporteure se veut optimiste et espère un accord d’ici la fin de l’année. Tout dépendra des positions défendues par les Libéraux - traditionnellement favorable au secret des affaires - et les sociaux-démocrates, pas opposés au projet mais plus suceptibles de se diviser. Un compromis devra ensuite être trouvé avec les États.

    https://www.contexte.com/article/affaires-publiques/le-secret-des-affaires-en-debat-au-grand-jour-a-bruxelles_27405.html