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HERVE GUYADER - Page 89

  • Les USA veulent que la Grèce "coopère"

    "Les Etats-Unis considèrent qu'il est très important que le gouvernement grec travaille de manière coopérative avec ses collègues européens, et avec le FMI", a déclaré aujourd'hui l'ambassadeur des Etats-Unis en Grèce, tout en soulignant le rôle géostratégique du pays.

    L'ambassadeur David Pearce a fait cette déclaration, citée dans un communiqué de l'ambassade, à l'issue de rencontres avec les principaux officiels grecs, dont le Premier ministre Alexis Tsipras et le ministre des Finances Yanis Varoufakis, au cours des deux derniers jours.

    A plusieurs de ces réunions, dont celle avec M. Varoufakis, participait le vice-secrétaire adjoint du Trésor américain, en charge des affaires européennes, Daleep Singh.

    Celui-ci, précise le communiqué, "qui était déjà venu en Grèce, est à Athènes pour rencontrer la nouvelle équipe en charge de l'Economie et des Finances".

    L'ambassadeur Pearce a évoqué avec ses interlocuteurs "d'importantes questions bilatérales et régionales".
    "Il a reconnu les sacrifices importants déjà consentis par les Grecs, tout en réaffirmant la position des Etats-Unis selon laquelle la Grèce doit poursuivre les réformes administratives et structurelles, et être prudente en matière budgétaire", explique le communiqué.

    "Parallèlement, les Etats-Unis estiment que la Grèce doit mener des réformes qui rendent plus attractif l'investissement étranger en Grèce afin que le pays puisse remplir ses obligations internationales et revenir à la prospérité", poursuit le communiqué.
    L'ambassadeur a souligné "les liens bilatéraux étroits" entre les deux pays "et le partenariat important" entre Athènes et Washington sur les questions de défense et de sécurité.

  • Brésil : inflation à plus de 7%, bien au-dessus du plafond officiel

    L'objectif officiel est de 4,5% par an, avec une marge de tolérance de deux points mais l'inflation a largement dépassé ce taux au cours des dernières années.

    L'inflation au Brésil a grimpé de 1,24% en janvier, le taux le plus élevé depuis février 2003, et s'établit à 7,14% sur douze mois, bien au-dessus du plafond de tolérance fixé par les autorités, indique vendredi l'Institut brésilien de géographie et de statistique (IBGE). En décembre, l'inflation avait progressé de  0,78% .

    L'objectif officiel est de 4,5% par an, avec une marge de tolérance de deux points mais l'inflation a largement dépassé ce taux au cours des dernières années.

    En 2014, elle a atteint 6,41% légèrement inférieure au plafond mais le taux le plus élevé depuis 2011 et en 2013 5,91%.

    Selon l'IBGE, les aliments  et les boissons (+1,48% de hausse), le logement (+2,42%) et les transports (+1,83%) "ont été les responsables de 85% du taux de janvier".

     

     

  • Rafale et frégate FREMM : l'accord que la France a proposé à l'Egypte

    Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a entre ses mains la proposition détaillée de la France pour la vente de 24 Rafale et d'une frégate multimissions pour environ 4,5 milliards d'euros.

    Comme La Tribune l'avait révélé mi-janvier, un accord est maintenant très proche entre la France et l'Egypte. Paris a proposé ce vendredi un accord à la délégation égyptienne de haut niveau venue à Paris depuis le début de la semaine pour négocier la vente de Rafale et de frégate FREMM. Repartie au Caire avec un accord conclu avec le Trésor, la délégation va le proposer au président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, qui doit statuer très rapidement.

    Le PDG de Dassault Aviation, Eric Trappier, affirme samedi dans "Le Figaro" que l'avionneur est en passe de "réussir le premier contrat export du Rafale", l'avion français de combat. "Quand la température monte, je reste très prudent. Je peux juste dire que nous sommes proches de réussir le premier contrat export du Rafale", confie Eric Trappier au "Figaro Economie", sans nommer le pays acquéreur potentiel.

    "Nous avons plusieurs prospects au Moyen-Orient qui sont très actifs. En Egypte, il reste encore plusieurs étapes à franchir. Nous menons un travail de fond avec l'Inde dans un dossier très complexe en termes de montage industriel. Et nous avons des campagnes Rafale plus lointaines, y compris en Europe", déclare le PDG de Dassault Aviation.

    Que propose précisément la France à l'Egypte ?

    La délégation égyptienne est donc repartie avec en poche un accord pour la vente de 24 Rafale, dont six exemplaires pourrait être prélevés sur la flotte de l'armée de l'air, et d'une frégate multi-missions FREMM - et non plus deux comme prévues initialement - pour un montant d'environ 4,5 milliards d'euros : 3,5 milliards pour les avions de combat fabriqués par Dassault Aviation et 1 milliard pour le navire de guerre (achat, formation, maintien en condition opérationnel). La France va fournir au Caire la frégate Normandie, la deuxième FREMM de lutte anti-sous-marine qui était destinée à la Marine nationale et qui est en train d'effectuer les dernières mises au point de son système de combat. Des modifications sont prévues pour la livrer à la marine égyptienne.

    Ce qui posait question dans les négociations, c'était surtout le financement de la transaction. Finalement Paris a consenti beaucoup d'efforts pour séduire Le Caire et faciliter cette opération. Sous pression en raison d'une loi de programmation militaire qui prévoit la vente à l'export des Rafale et des FREMM pour sa bonne exécution financière, la France propose donc de prendre à sa charge 60% du crédit acheteur, le reste étant pris par un pool bancaire, notamment le Crédit Agricole. En outre, l'acompte sera payé à 50 % par l'Egypte et à 50 % par les banques.

    Le film des négociations

    L'affaire commence à se nouer en septembre quand l'Egypte exprime un intérêt pour le Rafale lors de la visite mi-septembre au Caire de Jean-Yves Le Drian. Une demande qui n'était pas nouvelle. Déjà au début de l'été 2011 avant les élections législatives prévues en fin d'année, les militaires égyptiens avaient déjà adressé à Paris une "expression d'intérêt" pour 12 à 20 Rafale. Paris est alors très embarrassé et Dassault Aviation pas intéressé. Pour autant, Paris commence à discuter avec Le Caire pour comprendre le besoin des militaires égyptiens. Des pilotes égyptiens essaieront même le Rafale. Mais cela n'ira pas plus loin.

    L'opération prend vraiment tournure lors de la visite d'Abdel Fattah al-Sissi à Paris fin novembre. Le président égyptien confirme à François Hollande son intérêt pour le Rafale et pour également deux frégates FREMM. Le Caire veut effectivement acquérir des frégates multi-missions très rapidement. Livrer rapidement une FREMM, cela tombe plutôt bien. La France est prête à lui fournir la Normandie, la deuxième FREMM de lutte anti-sous-marine destinée à la Marine nationale. DCNS a déjà conclu en un temps record (six mois) un contrat portant sur la vente de quatre corvettes de type Gowind.

    Des visites fréquentes au Caire et à Paris

    Quinze jours environ après la visite à Paris du président Abdel Fattah al-Sissi, une délégation de très haut niveau d'une quinzaine de militaires égyptiens de l'armée de l'air et de la marine, arrivent le 10 décembre en France en vue de discuter avec Dassault Aviation et le groupe naval DCNS. La délégation égyptienne doit rester une dizaine de jours en France avec comme objectif de conclure avant de rentrer au Caire. Mais les négociations butent finalement sur le financement de l'opération. "Il y a un écart très (trop ?) important entre la volonté politique et Bercy qui reste très frileux", expliquait-on alors à La Tribune.

    Mais les fils ne sont pas rompus entre Paris et Le Caire même si beaucoup d'observateurs ne croient toujours pas à cette opération. Mais finalement, tout s'accélère mi-janvier quand une délégation du Trésor se rend au Caire pour évaluer les garanties de l'Égypte en cas d'un accord avec les industriels français. Et visiblement les Égyptiens répondent positivement aux questions et surtout aux attentes de la délégation française. Parallèlement, les PDG de Dassault Aviation, Eric Trappier, de DCNS, Hervé Guillou, et du missilier MBDA, Antoine Bouvier, sont le 16 janvier au Caire pour faire avancer un accord avec l'Égypte, voire finaliser les négociations, selon des sources concordantes. Ce ne sera pas le cas mais les deux pays ont la volonté de conclure. Ce qui pourrait être le cas très prochainement.